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HELLAS Grèce antique notre miroir
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HELLAS Grèce antique notre miroir
12 mai 2016

l'amour entre hommes

ébauche d'article qui peut changer au gré de mes lectures et recherches...

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    I. L'ANTIQUITÉ GRECQUE   

 
      
1. La pédérastie en Grèce antique :

La Grèce, fut assimilée souvent et faussement au berceau et au "paradis" de l'homosexualité.

Elles est plus proche de la vision maghrebine de l'homosexualité. L'Afrique du nord est comme toutes les villes portuaires de Méditerranée, issues de cités grecques.

La tradition semble plus proche des habitudes sociales et familiales grecques antiques : rôle des femmes et des hommes, vision sociale de l'homosexualité, devoir de se marier et de procréer, principe de se voiler pour rester une femme digne, etc...

L'idée montrée de l'homosexualité dans le monde grec antique imaginent comme un monde dans lequel les hommes étaient libres d'entretenir des relations avec d'autres hommes.

Encore faut-il savoir de quelle période on parle. Vu la longue histoire de l'antiquité grecque, du siège de Troie à Constantinople.

En ce qui concerne la période dite classique, à savoir celle des beaux jours d'Athènes et Sparte (Ve siècle), jusqu'à Alexandre (période hellénistique).

Les structures sociales et les lois en vigueur à Athènes réprouvaient

Ce que nous appelons aujourd'hui "homosexualité" , l'amour entre hommes, était considérée comme avilissante et indigne d'un citoyen honorable (textes grecs). Le devoir d'un citoyen grec était de procréer et d'avoir des enfants pour assurer à la Cité des soldats. Une fois ce contrat social remplit, l'on pouvait bien avoir des esclaves, eunuques ou amants, peu importait. La liberté sexuelle semble avoir été une chose établie, ou du moins non dite.

Mais il reste difficile de tirer une seule explication quand on considère des cités aussi variées que différentes, qu'Athènes et Sparte.

Ce qui était admis, et même encouragé, c'était une sorte de tutorat, relation entre un homme mûr et un pré-adolescent, avec selon les auteurs qui ont traité du sujet, des rapports, possibles, intercruciaux (sans coït). Restons lucides, il reste toutefois difficile de pouvoir parler à la place des intéressés. Le but était d'éviter que la jeunesse sombre dans une violence stérile, qui nuise au bien-être de la vie de la cité.

Erigé au rang d'institution, le rapport entre l'éraste (l'amant adulte) et l'éromène (l'aimé mineur) constituait pour ce dernier un rite de passage à l'âge viril. Même si les liaisons n'étaient parfois pas dénuées de passion, selon les auteurs, elles avaient surtout valeur éducative.

Ainsi, l'adulte prenait sous son aile un adolescent et le formait à la vie sociale et l'instruisait sur la politique, tout en, possiblement (on était pas dans la chambre à coucher) entretenant des rapports sexuels avec lui, sans que la notion de plaisir prenne le dessus sur les valeurs intellectuelles et morales de la relation. L'éromène était pris en charge par l'éraste dès ses 12 ans jusqu'à l'apparition de la première barbe vers l'âge de 18 ans.   

Tout cela semble bien obscur et partisan. J'en veux pour preuve Aristote qui fut l'éducateur d'Alexandre, futur roi de Macédoine. En est-il passé par là? Il est toujours absurde d'élever au rang de coutumes anciennes quelques preuves (vases, textes) pour en justifier l'existence et en faire une vérité générale pour l'époque.

 

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Là on ne rigolait plus, l'éphèbe devait faire deux ans de formation militaire (devoir sacré et obligatoire de chaque homme).

 
                              

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Homme et jeune garçon, vers 420 av. J.-C.
Eraste en action avec un éphèbe, vers 480 av. J.-C.



    C'est donc de "paed-erastia" (pédérastie ou en allemand "Knabenliebe") et non d'"homosexualité" qu'il faut parler.

L'adulte était en théorie toujours actif et transmettait sa semence à l'adolescent qui devait rester passif dans la relation sexuelle.

Les Grecs de l'Antiquité, qui seraient aujourd'hui condamnés pour pédophilie, ne distinguaient pas entre homo et hétérosexualité, mais entre rôle actif et passif. Quant aux femmes, elles ne jouaient aucun rôle dans l'éducation des garçons, pas plus qu'elles n'intervenaient dans la vie sociale et politique. Dans l'ensemble, l'éducation des citoyens reposait sur ce principe d'initiation destinée à transformer un jeune garçon en digne citoyen. La plupart du temps, l'éraste était marié à une femme avec laquelle il entretenait des rapports à des fins procréatrices.

En méprisant les relations entre deux adultes - une condamnation morale et non pénale -, la Grèce antique définissait donc les pratiques homosexuelles de manière restrictive. Mais elle réservait une place de choix aux amours masculines : évoquées par la poésie, le théâtre, l'iconographie des vases ou la statutaire, elles étaient largement reconnues comme positives et valorisantes.

 

                                    Spartan:

 

selon wikipédia

Cette démarche éducative se veut formatrice, et a pour but de faire connaître au jeune citoyen la violence de la soumission, pour qu'il ne l'exerce pas sur les autres plus tard. (source écrite à confirmer)

"Le but final est de faire de cet enfant, un citoyen respectable, ouvert au monde et à l'autre, dans un principe altruiste plus tard prôné par les chrétiens. Le jeune doit en retour consentir à "s'offrir" à son maître, mais il faut toujours y mettre des réserves raisonnables, liées à chaque individu.

Les règles régissant les relations homosexuelles étaient alors strictes : s'il est tout à fait normal pour un homme de déclarer publiquement son amour d'un beau jeune homme, il est en revanche jugé inapproprié pour un homme plus âgé de trouver attirant un autre homme mûr. L'homme mûr devait tenir le rôle actif durant la relation sexuelle ; en prenant de l'âge, le jeune homme se doit, lui, de ne plus tenir le rôle passif dans une relation homosexuelle.

L'amant est légèrement plus âgé que l'aimé; l'homme le plus âgé dans la relation ayant généralement entre 20 et 30 ans. Un Athénien « normal » ne s'engagerait pas dans la pédérastie passé 40 ans. De puissants liens entre l'amant et l'aimé pouvaient durer toute la vie durant, même si les relations sexuelles étaient dans ce cas désapprouvées, voire moquées. Cette relation est donc censée être temporaire, et doit (théoriquement) s'achever et laisser place à de l'amitié platonique dès l'apparition des premiers poils de barbe de l'aimé. Toutefois, l'expression des relations de types pédérastiques dans l'Antiquité grecque comporte également une part de rhétorique."

Il semble donc que les choses ne soient pas si simples et si tranchées que ça.

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2. Rome, le culte de la virilité



A Rome, l'initiation sexuelle n'est plus au programme de l'éducation. Ce sont les femmes qui se chargent d'élever les garçons. Bien qu'on puisse en trouver des traces, les notions d'éraste et d'éromène ont presque disparu. "Vice grec": ainsi les Romains nommaient-ils la pratique de sodomiser les garçons. Mais l'homosexualité n'était pas condamnée pour autant. Elle était même largement répandue, comme moyen symbolique pour renforcer la suprématie des citoyens libres dans la société. Car ce qui était répréhensible pour un citoyen libre sous la République, c'était d'entretenir une relation avec un semblable, non de jouir d'un esclave ou d'un prostitué, personnages inférieurs qui étaient à sa disposition. Le citoyen romain devait se caractériser par une virilité et une vaillance sans faille, à la guerre comme à la vie civile, et ne jamais subir l'humiliation d'être au service de quelqu'un, donc de toujours tenir le rôle actif dans la relation, fût-elle avec un homme ou une femme. Sénèque le résume ainsi: "La passivité sexuelle est un crime pour l'homme libre, une obligation pour l'esclave, un service pour l'affranchi."     



 
Corydon et Alexis, Oreste et Pylade ou Castor et Pollux

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Fontaine Ityphallique, marbre retrouvé à Pompéi

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    A partir du Ier siècle av. J.-C., la séduction des garçons libres réapparaît, à l'image du poète Catulle, épris du beau Juventius: "Si sur tes yeux doux comme le miel, Juventius, on me laissait mettre sans relâche mes baisers, j'en mettrais jusqu'à trois cent mille sans me sentir jamais rassasié." Horace, Tibulle, Properce, Lucrèce, eux aussi, racontent les tourments de l'amour des garçons, tout comme Virgile, dans sa fameuse Deuxième Bucolique:


"Pour le bel Alexis, chéri de son maître, Corydon, un berger, brûlait d'amour, sans aucun espoir." (39 av. J.-C.). Les régimes changent, de celui de Jules César (100-44 av. J.-C.), surnommé "l'homme de toutes les femmes et la femme de tous les hommes", accusé de "passivité", à Auguste qui devient empereur en 27 av. J.-C., et Virgile publie L'Enéïde, où il rapporte notamment la légende des deux guerriers Nisus et Euryale, un homme mûr et un adolescent, qui puisent dans leur amour réciproque le courage de mourir en héros. Un couple mythique, à l'instar d'Achille et Patrocle.


Sous l'Empire, l'homosexualité et la bisexualité se répandent dans toutes les classes, sans règle et sans retenue, à l'image des empereurs eux-mêmes, de Tibère à Caligula, "prince de la dépravation", en passant par Néron le scandaleux qui fait châtrer un de ses esclaves avant de le prendre publiquement pour épouse. Témoins d'un siècle de vie sociale romaine, les fresques et les statues retrouvées sur les sites de Herculanum et Pompéi, conquises en 89 et 80 av. J.-C. et englouties sous les cendres et la lave du Vésuve en 79 ap. J.-C., montrent de nombreuses scènes de plaisir, parfois suggérées, parfois d'un réalisme plus percutant: du coït anal à des sexes gigantesques, en passant par de jeunes éphèbes languissants, le culte du phallus et de l'éros masculin est omniprésent.

Les femmes, même si elles pouvaient jouir ou souffrir des pulsions de bien des hommes, se bornaient à tenir leur rôle d'épouse et de mère, et n'étaient pas autorisées à avoir de relations entre elles, l'homosexualité féminine éloignait la femme de son rôle de procréatrice.


 
Hadrien et l'homosexualité
(76-138 av. J.-C.)


    Après la débauche de nombre de ses prédécesseurs, l'empereur Hadrien (76-138 ap. J.-C.) donne une tout autre image: il aime d'amour le bel Antinoüs (110-130 ap. J.-C.), un jeune Grec de Bithynie, qui l'aime en retour. Après la noyade de son amant dans le Nil à l'âge de 20 ans, Hadrien l'éleve au rang des dieux en faisant ériger un temple et une ville en sa mémoire. D'innombrables sculpteurs lui dressent des statues, des pièces de monnaie sont frappées à son effigie. Des jeux seront même organisés en sa mémoire pendant près de 200 ans. Antinoüs, devenu canon éternel de la beauté masculine.     




 
Antinoüs
(110-130 ap. J.-C.)
    
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